2. LITFIBA ET MOI
Litfiba est un groupe de rock italien formé à Florence en 1980. Ils furent remarqués en France suite à leur passage aux Transmusicales de Rennes en 1983. Litfiba donna son premier concert en décembre 1980, et remporta le Festival rock de Bologne en 1982. La formation ayant enregistré les premiers albums studio se composait de Federico "Ghigo" Renzulli à la guitare, Gianni Maroccolo à la basse, Ringo De Palma à la batterie, du claviériste Antonio Aiazzi et du chanteur Piero Pelù.
Gianni Maroccolo quitta le groupe en 1989 et le batteur Ringo De Palma mourut d'une overdose d'héroïne l'année suivante, durant l'enregistrement de l'album El Diablo.
Lors de l'enregistrement de Terremoto la nouvelle section rythmique était composée de Franco Caforio à la batterie et Roberto Terzani à la basse, ce dernier étant ensuite remplacé par Daniele Bagni. Après un dernier concert donné à Monza en juillet 1999, le chanteur Piero Pelù quitta le groupe pour se lancer dans une carrière solo.
1) Avant propos
Litfiba et moi c’est une histoire qui remonte à près de quinze ans. Leur musique ne m’a pourtant pas accompagnée de manière constante durant toute ces années mais disons plutôt que le groupe s’est remis sur mon chemin à plusieurs reprises depuis ma découverte de leur son, un certain été de 1995. Comme une fatalité contre laquelle on ne peut lutter...
2) 1995 : Vacance scolaire
Mon cousin Mickael partait avec son frère, Manu, en vacance en Italie du côté de Naples, lieu d’origine de ma grand-mère maternelle. Affublé d’une année scolaire catastrophique, je me retrouvais en lieu et place de Manu, abandonné à son triste sort.
Pour être plus précis, on se trouvait à Serra di Pratola, petit village niché sur les hauteurs de la Campanie. On logeait donc chez la nonna et le nonno et la journée, on se mélangeait avec les jeunes du coin. Un certain Sabino, petite frappe locale toujours en santiag, nous avait pris sous son aile et c’est de ses lèvres que j’ouïs pour la première fois le nom « LITFIBA ».
Il chantonnait toute la journée certains morceaux de Lifiba. Et comme le groupe avait un refrain en français, il nous demandait de lui en expliquer la signification. Mike et moi, on se dépatouillait en italien mais de là à traduire spécifiquement la phrase « Je suis maudit » !
On arrivait bien à faire comprendre que le « Je » de la chanson n’avait pas de chance mais comment expliquer le côté « malheur qui s’abat sur toi » ? Je pense qu’on n’a jamais su retranscrire, en 3 semaines, la traduction exacte de ce mot à première vue si anodin...
J’ai une autre anecdote autour de tout cela. Deux autres garçons italiens (des vrais metalleux avec longs cheveux et t-shirt Mettalica) en vacance aussi dans le coin ont lancé un débat interminable sur la signification du nom du groupe.
D’un côté Sabino aurait parié sa chemise sur la théorie : LITFIBA = L’Italia finisce a Bari tandis que les deux autres prétendaient mordicus que LITFIBA = Italia Firenze et Basta !
Aucun consensus ne sera jamais trouvé et la vérité se révèlera être tout autre lorsque je la découvris quelques années plus tard...
3) 1997 : Dour festival 2007
Tiens tiens. Litfiba à l’affiche. Ce nom ne m’était pas inconnu... Sans aucune attente particulière, j’allais recevoir en plein visage la grosse claque ! Piero Pelu, le chanteur, menait l’ensemble avec un charisme phénoménal. Je me remémore encore ses diatribes anti vaticane ou encore le moment où il a grimpé sur les plus hauts baffles pour escalader ensuite l’échafaudage de la scène. Ah oui il savait faire le spectacle ce Piero là !
Pour la petite histoire, je me rappelle aussi qu’on a croisé Piero Pelu qui vagabondait après son concert, au hasard des scènes.
4) 1998
Lors d’une de mes pérégrinations dans la ville de Mons, et plus précisément au feu magasin Occadisque ( rue de la coupe), je tombe sur Terremoto à un prix dérisoire. Là je rentre véritablement dans l’esprit Litfiba, réécoutant cet album un nombre incalculable de fois.
5) Vers 2000
Le fils d’un ami de la famille en visite d’Italie me refile la copie en cassette d’Infinito. Album beaucoup plus calme et serein. J’étais content de savoir que Litfiba existait toujours (je ne m’étais jamais vraiment renseigné et Internet n’avais pas encore croisé mon chemin) mais j’étais loin de me douter que cette plaque allait marquer la fin de l’aventure Litfiba pour Piero Pelu...
6) Le grand revival de 2006
Au hasard d’une discussion avec mon collègue de travail, je m’aperçois qu’il possède la discographie complète de Litfiba ! Xavier, en grand italianophile qu’il est, connaissait le groupe sur le bout des doigts et me prêta toutes ses galettes !
C’est à ce moment que j’ai pris conscience de tout le chemin parcouru du groupe. La qualité ne les avait jamais véritablement quittés ! Et me voilà lancé dans une quête de l’entièreté de l’œuvre de Litfiba aux quatre coins du monde grâce à l’outil Ebay.
Xavier de profil
7) 2007 : La fiesta du rock de Flemalle
Quel pied ! Un concert gratuit de monsieur Piero Pelu. Dans un mélange de son propre répertoire et des chansons mythiques de Litfiba, Piero me plonge dans un bonheur teinté de poésie rockandrollesque. Un grand moment de grâce car pour moi, la magie des décibels a une nouvelle fois opérée. Entre charisme et aisance scénique, le chanteur de Florence a réussit son retour en terre belge.
8) Vacance d’été 2007 (Firenze)
Arrive enfin le moment où je vous révèle la véritable signification du terme Litfiba. Je l’ai finalement découvert en préparant mes vacances d’été en Toscane. Sachant que Florence était la patrie du groupe, j’ai élaboré une petite recherche qui m’ a appris que le nom du groupe signifiait L’Italia. Firenze. Bardi. Le bardi faisant tout simplement référence à la rue (Via dei bardi) où le combo a eu sa toute première salle de répétition bien avant de se faire connaître. Voilà mon pèlerinage italien qui trouvait une adresse incontournable !
Moi à la via dei bardi
Ber
A suivre.......