1. LES ANNEES OU TOUT A COMMENCé ....
Mes premiers émois musicaux dans le genre alternatifs doivent se situer entre 1993 et 1996.
Cela correspond à mes trois dernières années à l’Athénée Royal de Dour (de ma quatrième à ma dernière secondaire).
Je me souviens tout de même avoir été effleuré par la déferlante du fameux Nevermind de Nirvana en 1991 mais je n’avais pas encore manifesté l’intérêt que mérite ce genre musical.
Quels sont les facteurs qui m’ont fait basculer vers l’Electrique ?
Ben, on était une petite bande de potes et on écoutait tous la même radio à l’époque.
On s’était autoproclamé « la bande de la StepZone » (les autres membres se reconnaitront !) et Fun radio promouvait une émergence du rock sur les ondes (et dans une moindre mesure MTV était aussi assez Rock’n’roll).
Je pense que, en regardant un peu dans nos rétroviseurs, quelque chose s’est tout de même passé à ce moment là. J’ai mis en exergue 5 albums studios qui ont bercés ces douces années d’insouciance.
1. Rage against the machine : Rage against the machine (1992)
Même si l’album date de 1992, c’est par l’intermédiaire du deuxième single « Killing in the name » (1993) que j’ai pénétré dans l’univers de Zack de La Rocha et de Tom Morello.
On peut vraiment dire qu’ils sont précurseurs d’un savant mélange entre chant rappé et grosse guitare. C’était parfait pour nos jeunes esprits rebelles de 15 ans. On voulait du son « rentre dedans » et on était servi. RATM ne s’est jamais déparé de prises de position politique plutôt orientée vers l’extrême gauche. Notre conscience politique, à l’époque, était assez vierge mais ça faisait cool de s’intéresser à un groupe engagé.
Notons que le groupe s’est reformé dernièrement. Et je pense que Olivier (Colmant) nous en parlera un peu via les commentaires vu qu’il les a vus,il y a peu, au Sportpaleis d’Anvers.
2. Green day : Dookie (1994)
J’me souviens encore en train de raconter aux copains ce fameux clips où des infirmiers psychiatriques désentravent quelques patients et les affublent d’instruments. Et c’est parti pour un hymne néo punk (« Basket case » of course) qui trustera pendant de long mois les ondes hertziennes. Un morceau culte pour un album culte, bourré d’adrénaline et qui portera le groupe vers un succès inespéré. L’album doit s’écouter brut et d’une seule traite pour en faire ressortir tous les bienfaits. Enregistré en trois semaines, il reste à ce jour l'album de punk rock le plus vendu de l'histoire.
Même si Green day s’est peu à peu enlisé dans de sombres périodes artistiques, il est à noter qu’ils renouèrent avec le succès, tant commercial qu’artistique, en 2004 avec l’album American Idiot. Le groupe est d’ailleurs toujours en activité.
3. The Offspring : Smash (1994)
A l’instar de Green day, Offspring va dynamiter la scène punk moderne des années 90. De la rage, il en exsude de cet album d’anthologie. Une rage toutefois canalisée par une voix assez claire malgré ses braillements qui vont de paire avec le genre musical. Et les guitares arborent une certaine puissance sans pour autant utiliser l’artillerie lourde. Et enfin deux singles telles deux bombes atomiques que sont « Come out and play » (et son gimmick orientalisant mortel) et « Self esteem » accompagné de ses chœurs pittoresques et de ses riffs qui tachent. Un must. Smash est l'album paru chez une maison de disque indépendante (Epitaph) le plus vendu au monde.
4. Skunk anansie : Paranoid and sunburnt (1994)
Le rock alternatif britannique allait accoucher d’un drôle de rejeton. Non seulement c’est une femme au chant (avec une voix incroyable qui arrive à se hisser aux dessus des guitares saturées) mais c’est surtout son look, une black au crâne rasé, qui va imposer une image forte. Tout déménageait dans leur musique et visuellement, le groupe n’était pas en reste. Je me remémore le clip urbain de « weak » dans le quel le groupe se faisait filmer par la caméra d’un macchabée. Le groupe splitta en 2001 et la chanteuse, Skin, démarra une carrière solo.
5. Therapy ? : Trouble gum (1994)
Le groupe va se faire connaître mondialement grâce à cet album d’une efficacité rarement égalée. Il contient des morceaux célèbres comme : "Nowhere", "Trigger Inside", "Die Laughing" ou "Isolation" (reprise de Joy division). Cela ne dure pas beaucoup plus de 30 minutes mais qu’est-ce que ça fait du bien quand on a un petit coup de blues !!!! Un groupe culte quelque part entre pop, punk et metal...
Bon voilà c’est fait. Il est à noter qu’une kyrielle d’autres morceaux sympatoches sont nés ces années-là. Ils vont avoir droit à une petite place dans mon blog mais s’ils n’apparaissent pas de façon plus importante, c’est que l’album m’a moins convaincu. Car je voulais mettre en exergue des albums de qualité dans leur intégralité. Des albums qui, sans en avoir l’air, se sont retrouvés dans ma cdthèque actuelle (ben oui à l’époque je m’alimentais en cassette audio !!!). Des albums qui m’offrent encore auj. un plaisir, non feint, d’écoute. Des albums pas comme les autres...
Je vais lister ici chronologiquement quelques autres perles de l’époque. Ce sont des singles et la liste est loin d’être exhaustive :
- Soundgarden : Black hole sun (1995) : Rappelez-vous le clip avec les visages déformés...
- Beck (Hansen) : Loser (1995) : l’hymne des perdants !!!!
Et un petit tour du côté de l’alternatif français:
- No one is innocent : La peau (1994) :
Remember : “Du grand Canyon au Yemen, et la peau est la même ! »
- Silmarils : Cours vite (1995) et son clip avec ses hardeuses (arghhhhhhhhh!!!!)
- Lofofora : L’œuf (1995)
- President of USA : Lump (1995)
Et les deux derniers qui marqueront de leur empreinte 1996:
- Eels : Novocaine for the soul et Smashing pumpkins : Bullet with butterfly
Voilà décrite cette période charnière pour moi. Grâce à elle, je finirai par m'interesser au monde du metal (Korn et ses majestueux deux premiers albums) et au hardcore (merci au Festi de Dour et sa scène FRACASSE). Mais tout cela c'est une autre histoire qui jalonnera bientôt ce joli blog...
Berardo