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LE DEBUT DE MON ROCK'N' ROLL A MOI
23 octobre 2012

5. DOUR FESTIVAL 2012

 

dour

Avant propos:

Cette édition du festival s'est soldée par un constat des plus humidifiant. Cette état de fait, à savoir de la boue masquant la plupart du temps nos souliers, a limité vachement les déplacements et a entrainé irrémédiablement une limitation du nbre de concerts visionnés. C'est pourquoi mon compte rendu annuel sera plus succinct qu'à l'accoutumée. L'article se divisera en 4 axes. Suivez le guide!

dour_2012

Trois courageux festivaliers

1. Bonnes surprises et confirmation:

 La Femme a ouvert le bal de mon festival à moi. Et cela a été ma première découverte heureuse. J'ai directement été happé par cette pop synthétique fleurant bon les eighties avec ses refrains simplistes lancinants et ses guitares rythmées qui forcent le balancement du popotin. Pas encore de LP enregsistré mais un groupe français à suivre de près.

Franz Ferdinand a totalement tenu son rang de tête d'affiche. Un show carré, pro et enjôleur qui s'est mis le public dans la poche de la première note du concert jusqu'aux ultimes riffs du rappel. Respect!

Assassins nous a convié à une de ses rares performances live. Et je peux dire que ces rappeurs à tendance Hardcore m'ont subjugué pendant trente bonnes minutes avec un phrasé imparable décortiquant une société qui va mal. Entre conspiration ubuesque (mais bon sang que cela pousse à la réflexion) et constat irrémédiable, les deux lascars n'ont point déçu un auditoire complètement acquis à leur cause. La seconde partie du set s'est mise a décoller vers des horizons un peu plus enfumé et le voyage vers la Terre Promise du Zion s'est fait sans moi.

Poliça reste sans conteste mon meilleur souvenir musical du Festi grâce à une formule gagnante: une pop éthérée et authentique nimbée d'une légère touche d'electronica. Le tout asséné, en première ligne, par un petit bout de femme dont la sobriété confine pourtant au charisme divin. Un grand moment qui nous a propulsé à des années lumières de nos considérations climatiques. Comme si on avait trouvé refuge dans un chapiteau quelque part en dehors du temps...

Selah Sue s'est retrouvée, en cette 21ième édition du Dour, téléportée dans la cour des grands. Et grâce à la chaleur de sa voix et à son flow ragga, elle a ensorcelé l'auditoire sans pourtant occuper énormément de place sur la Last Arena. La chanteuse a prouvé qu'elle était totalement à sa place, fort du succès de son premier album.

 Il suffit de prêter un peu l'oreille vers ses aînés (Mathusalem se reconnaitra) pour être convié à de chouettes découvertes. Fanfarlo, nous offrant une brit pop matinée d'une trompette discrète mais bien vivace, réalise un live que je qualifierai de sympatoche. Dommage que l'écoute de leur cd, à postiori, sonne beaucoup trop Beirutien.

Même si Marcel est son orchestre n'a pas offert le meilleur concert de sa carrière, je voulais tout de même clore le paragraphe en les magnifiant. Ils nous ont asséné (presque en apnée) beaucoup de titres tel un jukebox évoquant une corne d'abondance. La raison est simple: le groupe fait sa tournée d'adieu après 20 ans de loyaux services dans le domaine du ska-punk festif. L'émotion était réellement palpable de bout en bout. Cela devenait criant lorsque le groupe a absorbé les applaudissements au delà de la dernière note du set, tous en train de reprendre leur souffle. Comme s'ils ne voulaient pas quitter la scène en ce samedi dourien. Merci messieurs (et madame si on compte le travesti, clone de Amy Whinehouse).

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Céline, Xavier et moi (au milieu)

2. Entre Ronronnement et réelle déception:

Deux grosses têtes d'affiche auront fait les frais des intempéries. D'abord impossible d'adhérer à l'indie-rock intimiste de Bon Iver. Il y avait un trop gros fossé entre les palmiers faisant office de décorum et le trop grand espace de la last arena composé de K-way à des dizaines de mètres à la ronde. Pire, sur Flaming lips (dont les performances en live font l'unanimité), l'auditoire avait même l'eau jusqu'aux chevilles! La sauce n'a jamais vraiment pris (malgré la profusion de confettis et ballons) et j'ai même trouvé au set une langueur qui ne transparaissait pas lors de leur mythique concert de l'AB, il y a deux ans de cela. Seul leur Laserhands (cf au dernier chapitre) m'a transporté un moment dans un ailleurs un peu plus démentiel.

Très attendu pour moi, Caribou s'est fourvoyé par un début de set au son pourri, comme pour maudire le virage technoïde du groupe (ce qui efface tous les bons souvenirs folk de leur sublime "Andorra") et Sébastien Tellier est le plus gros arnaqueur de l'histoire dans son rôle de gourou au chant approximatif face à une musique orchestrale grandiloquente. Fumeux!

Pour Shaka ponk, la grosse sensation power pop électronique française du moment, je ne me donnerais même pas la peine de rédiger quoique ce soit et paraphraserai mon poteau Arnaud : "...Shaka ponk  déborde d'énergie et ça tue tout, ca détruit tout ! Le seul problème ? On se demande encore ce qu'ils voulaient casser tellement c'est pauvre musicalement. Moralité, la limite entre "tout" et n'importe quoi" est très fine, et shaka ponk l'a franchie allègrement". Je n'aurais pas dis mieux....

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Pogotte-man                                                 Lo Kakkuzo

3. Et la scène Frakasse dans tout ça?

Au rayon rock dur, notons le toute bonne performance de Rise and fall, jeune groupe de metalcore belge  (évoquant le meilleur des débuts de Converge). Ou encore Defeater, de Boston, qui développe un emocore loin d'être novateur mais qui nous a offert, et c'était une grande première pour moi, un morceau à la guitare sèche dans les abysses de la tente Frakasse!

Les deux monstres de l'Indus ont répondu présent. Si Ministry se l'est jouée grandiloquent avec écran géant en arrière plan et gros gimmick morbide (en frisant même sporadiquement le ridicule), Godflesh, de son côté, fonde sa musique sur le minimalisme (deux guitaristes sur scène et une boite à rythme) pour un résultat tout aussi percutant.

Bizarrement je sui passé à côté de la scène Sludge cette année. UFOMammut, combo italien, m'est apparu un peu trop technico-expérimental, pour un résultat à des années lumières d'un concert métalleux. Et j'ai raté les performances d' Amen Ra ou encore de Baroness, deux groupes qui m'ont pourtant fameusement retourné les méninges par le passé. Et je n'ai qu'effleuré des tympans la performance de Crowbar. Bizarre...

Finissons ce chapitre par l'évocation de l'énième venue de Lofofora qui m'est apparue en grande forme avec un Reuno, le chanteur, qui semblait avoir retrouvé une rage toute juvénile! L'alternatif français is not dead.

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Petit verre autour des tables oranges                 

 

 

 

 

 

Le couz

4. Bons souvenirs

 - Le laserhands de Flaming lips a vraiment proposé un moment étonnant entre poésie colorée et science fiction rétrograde!

laserhands

- L'attendu sitting général sur l'ultime morceau de Marcel et son orchestre (le mythique "Les vaches")

 

- Et le retour de Céline, après trois ans d'absence et d'un Arnaud, à temps plein!

DOUR_2012_023       DOUR_2012_075

 A l'an prochain!

 

Ber

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Commentaires
B
A Arnaud : en espérant te revoir encore si affûté au dour 2013<br /> <br /> <br /> <br /> A Daniel : vivement l'an prochain pour le retour du soleil!
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M
Somme toute, c'est bien de reparler de Dour en octobre, ça fait un peu "Piqure de rappel" et cela permet de remotiver les troupes (Si tant est que cette démarche soit nécessaire) Parce que, tout compte fait, les tickets 2013 seront déjà en vente dans 4 mois.<br /> <br /> Amusant aussi comme la mémoire peut être sélective, j'avais déjà oublié la boue...(Les gens qui n'y étaient pas, par contre, n'ont retenu que ça..., l'humanité semble donc encore et toujours divisée en deux catégories de personnes, ceux qui ont "Fait" Dour, et ... Les autres).<br /> <br /> Tout à fait d'accord avec toi pour les choix musicaux, à part peut être pour ce que tu appelles le "Rock dur"...Pas trop mon rayon ça... exception faite d' Ufomammut...Par contre , Poliça et St Vincent m'ont laissé de très forts souvenirs... Je n'aime pas trop la photo postée, j'y ai l'air beaucoup trop préoccupé... Je me demande encore pourquoi d'ailleurs... Peut être parce que mon godet est vide?? Allez savoir...<br /> <br /> En tout cas, mes godasses sont cirées, mon poncho est prêt... Reste juste à attendre les préventes... Attendre des noms?... Pourquoi faire... On trouve TOUJOURS de belles chose, à Dour...<br /> <br /> Merci pour l'article, et désolé pour la lenteur de percussion à la réponse.
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A
Aaahhhh que de bons souvenirs :D j'avais presque oublié les mains laser de Flaming lips ^^. C'est marrant on a vraiment vécu le festi de façon assez différente ! Ceci dit, je suis tout a fait d'accord pour toi au sujet de Fanfarlo, Le live m'a fait grande impression, mais l'écoute multiple de l'album me laisse dubitatif ... Pareil, La femme, Poliça, Ministry, Defeater, ... oui, vivement l'année prochaine :D
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