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LE DEBUT DE MON ROCK'N' ROLL A MOI
14 avril 2016

15. Animal Collective à l'Orangerie (Bota), le 01/04/2016

animal


On peut toujours râler en ce disant que le groupe à abandonné sa gratte pour ses live. Se dire qu'une disposition scénique pareille (trois consoles + 1 batterie) est bien loin de l'esprit math-rock qui les habitait lors de leur début. Nonobstant cet état de fait, il faut quand même se réjouir de la venue de ces animaux pas comme les autres. Un groupe toujours en recherche perpétuelle du son du futur tout en équarissant inlassablement le volet "voix" pour mieux la faire voyager dans l'espace confiné qu'ils ont choisi. Aujourd'hui c'est l'Orangerie qui accueille leurs expérimentations. Commençons donc par le début...

Qui dit plat de résistance en forme de groupe new-yorkais culte, dit un apéro digne de ce nom. Et là, un guest se pose en invité de presque dernière minute. Et oui, notre ami Laurent s'invite à la fête juste pour boire une mousse avec nous au Café Bota ! La grande classe non ?

apéro2

De cette palabre arrosée ne sortira que quelques broutilles de circonstance (organisation de notre BIFFF-day), une ou deux vérités insondables (au bar, toujours faire la file à la pompe de Malicia, efficacité assurée) et un scoop majeur (Lo a un new job!)

Quoi? Déjà 21h30! C 'est déjà l'heure du concert. A peine le temps de mater la mise en place du groupe que l'on remarque que l'audience est des plus cosmopolites. A notre droite: un groupe de ricains dont une plantureuse fille logée au centre n'arrêtera pas d'allumer joints sur joints pour sa petite assemblée. Juste derrière nous: deux ritals, les yeux luisants, qui n'ont pas cessé de parler avec enthousiasme tout au long du set. Et puis tout un mélange de langues qui avait la particularité d'avoir aboli de son vocabulaire le moindre mots de français. C'est ça Bruxelles!

Oli m'avait juré qu'il ne resterait que 15 minutes lorsqu'il avait ouï, la veille au matin, le morceau titre du dernier album du combo (il est comme ça Oli, il accepte tes invit' d'un concert des mois à l'avance sans connaître le groupe!). Et il a dû se passer un petit quelque chose car il n'a quitté le navire que juste avant le rappel. Ou bien le garçon est ultra poli ? Allez savoir...

C'est donc sur une scène habillée de couleurs enfantines qu' Animal collective nous ouvre les portes de son dernier effort Painting with. Un peu décontenancé par le début du set, je suis tout de même rentré progressivement dans leur délire techno-bruitage de jeux vidéo-voix entrecroisées. J'ai vraiment ressenti l'effort mis pour mettre en lumière leurs nouveaux morceaux. Morceaux qui n'avaient que peu trouvés grâce à mes yeux à l'écoute de l'album. Mais ils font bien avouer qu'en concert, cela revêt un tout autre apparat. Chaque piste de Painting with est servie dans un tel écrin (de longs intermèdes suspendus dans le temps et légèrement arythmique) qu'à chaque début de morceau, on sent le déchaînement venir. Et ça marche! A la réécoute de l’album, post concert, le tout me paraît ô combien meilleur! Comme quoi…

Si on joue les fins observateurs, on voit vite que le show se démarque d'un vulgaire set de DJ. En lieu et place d'une foule en train de danser frénétiquement, les bras levés au ciel, on distingue plutôt des têtes dodelinant d'avant en arrière comme dans un concert rock. L'esprit originel du groupe demeure donc bien!

On sent, indéniablement, que le groupe prend son pied malgré leur non-communication affichée avec le public. Car oui, les gaillards sont là pour nous asséner leur son et pas pour nous bassiner l'esprit avec des pseudos revendications universelles. Et c'est là que le seul petit mot lâché inopinément par Avey Tare prend tout son sens. Son «Sweat to be here» pourrait paraître anodin mais son regard en coin et son sourire presque gêné nous rappelle que des attentats sanglants ont frappé Bruxelles il y quelques jours…

Franchement rien ne m'a paru tiré en longueur et à 5 minutes de la fin programmée, le groupe s'échappe en coulisse. M'attendant à les voir revenir pour scorer avec leur dernier single (le déjà culte Floridada), les new-yorkais nous gratifie d'un dernier bloc de trois morceaux. «Daily routine» de l'album Post merryweather (j'avais pas reconnu) mais surtout un Hocus Pocus frétillant issu de leur petit dernier et qui m'a totalement explosé à l'oreille, bien qu'il ne m'avait pas fait beaucoup d'effet sur leur galette. S'ensuit un petit coup de Floridada en technicholor et ils est déjà temps de plier bagage.

Et voilà donc le temps de rentrer chez soi. Tout en gardant l’œil vif en déambulant dans ce Bruxelles interlope. On retrouve son auto chérie pour raccompagner Oli à son humble demeure anderlechtoise. Juste le temps de dire ouf (et d'allumer son GPS) qu'on est noyé dans le bal des voitures et son trafic dense malgré l'heure tardive (c'est samedi soir quand même!). Et c'est à quelques encablure de chez Oli qu'il fallait garder son sang froid. C'était à ce moment précis qu'il ne fallait pas jouer les fanfarons. Car mon système géolocalisation par satellite m'invitait à traverser, tout de go, le canal Willebroek pour rejoindre l'autre rive où habite mon compagnon de route. C'est peut-être parce que je n'ai pas bien terminé l'initialisation de mon appareil en n'ayant pas décoché l’intitulé «voiture amphibie»...

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