9. Dour Festival 2014

2 octobre 2014

Ce cru 2014, qui rime pour moi avec une journée sèche, s’est déroulée sous le signe du cagnard. Avec un thermomètre flirtant avec les 40°, la présence des pompiers et de leur lance d’incendie n’étaient en rien surnuméraire, j’vous le dis !

Lors de tel condition, il est assez difficile de rester sous chapiteau tout un concert. Au hasard de mes flâneries, j’ai quand même épinglé une chose ou l’autre que je vais partager. Suivez le guide !

Fort d’un nouvel album fort sympathique, « Piano Ombre », François and the Atlas Mountain égaie mon début d’après midi. Et ce, avec une recette assez inattendue. Présentant son set avec un chanteur recroquevillé derrière ses acolytes, le groupe nous convie à une pop cool et nostalgique et ce, avec un look tout à fait raccord avec le son. Ils inventent tout bonnement le rock en espadrille ! Dans le rayon intimiste, cela a été mon gros coup de cœur de cette année. Et dire que je les avais snobé il y a deux ans….De là à dire que Carlo fait bien de réinviter tjs les même groupes, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas….

Entrons à présent dans la fournaise de la tente metal. Déjà qu’il y règne une chaleur étouffante, pourquoi ne pas aller se mêler aux fans du genre et transpirer allégrement avec eux ? Je saluerai tout d’abord le show de Channel zero. Bien meilleur que lors de leur grand retour il y a quues années, le combo belge était en mode « tribute » envers leur batteur (Phil Baheux) récemment disparu. Quoi de mieux que de lui rendre honneur en se donnant à 100% et ainsi perpétuer l’esprit du groupe dans le temps…

Dans le même rayon, je m’attarderai plus sur un jeune groupe belge qui monte. Les Diablo Blvd réquisitionne la Cannibale stage et convoque les fantômes de Pantera. D’apparence très sobre sur scène (un look que ne dénigreraient pas les membres d’un motard club), le groupe délivre un set énergique et juste. Même si l’originalité n’est pas de mise, il faut reconnaître un certain charisme à leur chanteur et ce, sans en faire des tonnes. On sent le nombre de concerts au compteur et on leur souhaite de franchir les frontières de notre petit royaume

Prenons un petit bol d’air et rejoignons Skip the use sur la Last Arena. Même s’ils distillent un rock FM, les lillois mettent tout de même le feu à la scène. Grâce à un chanteur qui se la joue en mode démantibulé pour nous prouver qu’il donne tout ce qu’il a dans le ventre. Les trentenaires comme moi se souviendront qu’il écumait déjà les petites scènes locales il ya quinze ans avec son groupe de ska punk, Carving (qui faisait déjà son petit effet à l’époque). Comme quoi on ne se fabrique pas en un jour. On passe somme toute un bon moment sans pour autant foncer au merchandising acheter leur cd (j’ai ouï l’album et cela s’avère bcp moins efficace qu’en live). Respect de tte façon pour le chemin parcouru.

Que rajouter de plus ? Ben que j’ai honteusement passé le concert de The Notwist assis à l’extérieur de la tente (sur les bancs oranges pour les initiés). Il faut dire que plus les années passent, et plus le festival se transforme en d’innombrables palabres entre potes à la lisière des chapiteaux, une bière dans notre périmètre de bras. (Hein Didier ?)

N’en déplaise à un certain noyau dur de mon crew dourois (parti lâchement en Tchéquie pour l’Extreme Obscene Festival), on s’est quand même une nouvelle fois payé une bonne tranche de notre festival chéri !